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L’association ArtAile a été créée en 2003 par Caroline Lesage pour "faire entrer l’ART à l’hôpital et y apporter plus de vie".
Elle anime des ateliers artistiques à visée thérapeutique alliant découverte du monde de l’Art et de soi :
Les résidents sont invités à commenter de manière interactive des œuvres; ils s’en inspirent puis créent sans jamais copier.
De « l’archéologie de vies » à la « libération de la créativité » chacun s’épanouit.
Présente au Pôle de Gérontologie de Mulhouse, à Thann et en divers EHPAD du département, ArtAile touche aussi un jeune public. En effet, Caroline Lesage enseigne les Arts Visuels en écoles primaires.
Dès 2006 avait lieu son 1 atelier intergénérationnel reliant têtes blanches et blondes.
Par suite d’une belle rencontre, Caroline Lesage crée des étoffes, inspirée par le fruit de ses ateliers.
La collection « 3A » (ArtAile Alzheimer Alsace) rassemble des coussins, essuie-mains, pochettes, foulards, étuis-lunettes etc. 100/100 made in Alsace sans oublier les parapluies faits à Aurillac :
Ce sont autant d’objets à offrir sachant que cela permet de financer de nouveaux ateliers artistiques auprès qui perdent la mémoire et que l’on ne doit pas oublier.
Ayant créé l’association ArtAile en 2003 pour faire entrer l’art à l’hôpital, cela fait neuf années que je mets l’art, ce «chemin le plus court de l’homme à l’homme», au service de la vie des personnes âgées pour un certain «mieux-être».
Grâce aux subventions et aides, j’interviens régulièrement jusqu’à présent en EHPAD, Accueils de Jour et pour l’APA en mission.
Descriptif :
Historienne de l’art à la base, ma méthode spécifique est double, associant un temps pour l’ évasion à celui de la création.
L’atelier artistique que j’ai conçu pour ArtAile se déroule en deux temps :
il y a le temps de la projection et lecture interactive d’oeuvres d’art puis le temps de la création, inspirée par ce qui précède.
Je fais «entrer le Louvre dans les sites» si je puis dire, lors de projections et commentaires interactifs d’oeuvres.
Ce changement de décor crée un événement favorable pour allier l’effet de surprise au plaisir de la (re)découverte des oeuvres, à la stimulation des personnes, invitées à lire les tableaux, s’exprimer, évoquer des souvenirs, échanger..
Si la lecture interactive d’oeuvres d’art permet, au-delà du simple divertissement, de s’évader, elle réjouit l’oeil, stimule l’esprit, appelle à la concentration via la curiosité; elle favorise aussi l’ouverture et la sociabilisation, créant une dynamique de groupe. La lecture offre cette possibilité de faire ce que j’ appelle de «l’archéologie de vies», portée par l’outil de communication qu’est l’art.
2.La pratique picturale :
Moment privilégier pour «sortir de soi», nourris et inspirés par ce temps de lecture, les résidents peuvent ensuite créer sans jamais copier, libres de toute notion de résultat.
Accompagnés dans cette démarche originale, il s’agit pour eux de jouer avec les couleurs dans une dynamique de joie et de plaisirs grâce au geste créateur-libérateur. Chacun se révèle, se découvre, ose se dépasser ...
La pratique ou création plastique active les sens cognitifs en plus de procurer le plaisir de découvrir et se découvrir parfois de véritables dons.
Cette démarche participe à une reconstruction narcissique de l’individu qui reprend confiance, signe parfois volontiers sa production quand il ne la donne à admirer au regard du public, admiratif !
Pour moi, il ne s’agit pas de faire beau mais bien de mettre l’art au service de la vie.
Il importe que les oeuvres individuelles et collectives soient exposées dans le cadre de projets formulés avec les structures comme par exemple la décoration qui vaut appropriation de lieux de vie, la personnalisation des portes des chambres, le montage d’ expositions publiques valorisantes etc... (cf «l’Arbre de Vie» et autres articles).
L’entourage, que ce soit les résidents eux-mêmes ou leurs familles mais également le personnel soignant, porte un regard neuf et positif sur la personne âgée devenue cré-acteur.
Créer, c’est exister !
L’apaisement intérieur est souvent au rendez-vous de ces ateliers et les prescriptions médicales peuvent alors être soulagées : affirmations que je rapporte de praticiens et professionnels de la gérontologie.
Les ateliers permettent également aux familles mais aussi au personnel soignant de découvrir la personne âgée sous un autre jour, voire de la re-découvrir tout simplement.
L’art rend visible.
La personne n’est plus réduite à sa condition d’âgée et malade. Les expositions et autres manifestations offrent au regard du public les oeuvres mais avant tout les personnes qui les ont créées.
Les regards portés sont alors bien souvent très positifs ...
Je réalise aussi des rencontres intergénérationnelles artistiques donc intercréatives avec des scolaires.
Ces échanges impliquent des déplacements croisés permettant aux résidents de sortir des murs en retournant sur les bancs d’école.
C’est précisément dans cette ouverture à l’autre que je multiplie les ateliers intergénérationnels.
La stratégie est double : il y a l’effet doppant de la jeunesse sur les aînés qui va de soi, mais aussi l’éveil à la solidarité en instillant le goût des autres pour les jeunes, en espérant créer des vocations futures pour le monde de la gérontologie.
Des créations collectives voient le jour et les paroles échangées sont recueillies.
Des expositions publiques valorisantes sont montées avec des partenaires locaux, rassemblant les familles et recréant du lien social.
L’aboutissement est un spectacle du type «performance» monté en fin d’année avec les résidents et les élèves, impliquant aussi le personnel soignant et les familles invitées à mettre «la main à la pâte».
Enfin, un recueil illustré avec les textes et les peintures sera publié en couleurs pour témoigner du travail effectué.
Les actions entreprises permettent de dynamiser les lieux de vie et de redonner une place au coeur des villes et villages des personnes âgées touchées par la maladie d’Alzheimer et autres troubles.
Les rassemblements sont festifs, par exemple, lors de vernissages d’expositions ou de la représentation.
Grâce aux expositions et à la représentation publiques, les maladies liées au grand âge peuvent être «dédramatisées» en usant d’un autre regard grâce à l’art, outil de communication, qui peut donner des ailes...
Par ailleurs, des ateliers «croisés» permettent aux résidents et aux élèves de se rencontrer dans leurs lieux de vie. Ces rencontres sont toujours des moments très forts et enrichissants pour les deux partenaires.
Il en est de même pour les visites et sorties culturelles choisies. L’aspect pédagogique et culturel est lié au divertissement sans oublier la qualité de ces échanges à dimension humanitaire pour les enfants.
Cela nécessite des transports adaptés et l’encadrement nécessaire.
Dialogues et paroles échangées serviront de matière première pour le spectacle et seront publiés dans un «recueil-souvenir» imprimé, illustré de leurs oeuvres.
Le spectacle du type «performance» créera l’occasion de rassembler têtes blanches et blondes selon le thème ou fil conducteur choisi au début des rencontres. (exemple : le TGV ou train de la Très Grande Vie; le Louvre chez nous ou Sous le regard de la Joconde; les Couleurs de la vie ; l’Alsace où je vis, etc...)
Cela tient à la fois du théâtre d’improvisation et de la création plastique en direct, les jeunes accompagnant les aînés selon le déroulement du spectacle.
Les familles des résidents et des scolaires sont invitées, voire, le grand public.
Dédramatiser cette maladie d’A... , c’est ce que souhaite réaliser ArtAile en la mettant en scène lors d’expositions, réalisations de recueils, cartes postales, happening ...
Des réalisations collectives concrètes finalisent ces rencontres comme l’impression en couleurs de livrets et BD rassemblant paroles et peintures selon une thématique choisie. (cf «A l’Art’ Rencontre 1 et 2» et «Cassons la bulle de l’isolement»).
Cette année, deux spectacles rassembleront les générations sous forme de «happening pictural et théâtral»; présenté dans une salle de spectacle «Sous le regard de La Joconde» rassemblera les résidents d’un accueil de jour avec des enfants d’un centre de loisirs puis « le TGV ou train de la Très Grande Vie» réunira 3 classes de CM2 avec des résidents d’un EHPAD et d’une USLD soit une centaine de figurants.
Par ailleurs, j’ai réalisé des ateliers picturaux très particuliers et stimulants en faisant peindre ensemble des résidents avec des chiens d’assistance de l’association «4 pattes pour un sourire» puis avec l’association «Hemera» qui pratique la médiation animale avec des petits rongeurs comme les cochons d’Inde et autres chinchillas. (cf articles joints)
D’autre part, des actions publiques en lien avec les acteurs de la Ville de Mulhouse ont lieu. Pour exemples : participation à des actions et expositions publiques en plein centre-ville en partenariat avec les commerçants, la CCI, EDF, etc.... (cf exposition de Poissons d’Avril; Concours Tram-Train..).
La mise en valeur des oeuvres sorties des ateliers artistiques fait partie intégrante de la démarche en adéquation avec les structures. (cf l’ immense exposition au Conseil Général du Haut-Rhin avec l’APA).
Je vous présente ce dossier afin de pouvoir réitérer toutes ces actions, créatrices de liens dans notre société et surtout, redynamisant les échanges et regards portés par les familles et aidants, soignants sur la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.
La réalisation d’un ouvrage du type livre d’art et non un simple livret, rassemblant le fruit des ateliers, créations picturales, paroles et textes, photos à l’appui serait un beau témoignange à faire circuler comme témoignages.
Ce projet porte sur la poursuite de ces ateliers et, selon les aides au financement, la possibilité d’aller au contact des oeuvres, grâce à des sorties-visites de musées de la Regio et échanges de regard : soit en Alsace, mais aussi en Suisse et Allemagne, pays limitrophes :
La maladie d’,Alzheimer ne s’arrête pas aux frontières ...
Le monde associatif est mis à mal par la conjoncture; il est à préserver en regard de la portée positive de ses actions publiques :
ArtAile est de ceux qui contribuent à améliorer la qualité de vie des personnes âgées de diverses manières. Les témoignages de professionnels de santé valident la démarche, sans oublier les familles (cf documents joints).
Pour finir, Il me faut ici parler d’une rencontre extraordinaire à forte valeur symbolique. Il s’agit du coup de coeur de la maison Petrusse qui a créé une collection inspirée par une exposition d’ArtAile. Ainsi, 10% du produit de la vente de la collection de cachemires et foulards «Pétrusse pour ArtAile» seront reversés à l’association ou quand le luxe met en valeur la maladie d’Alzheimer non pour l’instrumentaliser mais bien pour participer ainsi à cette nécessité qui m’est chère de mettre les personnes âgées au coeur de notre société.
Depuis, la maison d’édition textile thannoise CASAL nous soutient avec la collection capsule « ArtAile et CASAL » qui a un franc succès en Europe.
Ce soutien est vital pour l’association et la valorisation de ceux qui perdent la mémoire et que nous n’oublions pas.
Quand le corps est abîmé, l’art, à l’image du papillon sorti de la gangue du cocon, peut donner des ailes en apportant des couleurs à la vie pour plus de vie !
MERCI de soutenir les ailes du papillon ArtAile !